Sale journée
Si je dois vivre ça tout les quinze jours, c'est sure je ne tiendrai pas.
Ce matin je lève Maëline à 8h30 pour lui mettre la crème anesthésiante car l'infirmière doit passer une heure plus tard pour lui faire son bilan épathique.
L'infirmière arrive vers 9h50 soit 20 minutes de trop pour que la pommade agisse encore, la tâche ne sera pas une mince affaire car la prise de sang doit se faire sang garrot suite à des mauvais résultats d'analyse.
L'infirmière repère la veine, enlève le garrot et la pique, loupé, Maëline pleure, crie, elle cherche la veine avec l'aiguille, la puce se met à bouger et plier le bras, je sens une angoisse montée. On arrête tout, sans insister l'infirmière me dit qu'elle ne souhaite pas regarder sur l'autre bras, lui faire encore du mal est au-dessus de ses forces, et des miennes aussi. Le mieux est de le faire à l'hôpital, je les appelle et me disent de venir à 11h30.
Maëline peut quand même déjeuner. Je l'habille et nous partons (j'emmène mes fils car nous devons passer par la case vaccination). Pendant le trajet je revivrai la séance "tentative de prise de sang", je me mets à pleurer, et n'arrive pas à conduire, j'ai envie de m'arrêter, mais je ne veux pas que mon ainé me voit ainsi. Je tiens le coup, mais bon sang, je sais que je ne veux plus revivre cela, revoir ma fille souffrir, et moi la tenir, je ne peux pas, ça fait trop mal. Etre auprès d'elle la laisser subir et moi regarder, même si on me sort la phrase tu es là pour la réconforté, je m'en fou ça fait mal terriblement, et de savoir que je fais la route pour le revivre, me hante.
Arrivés à l'hôpital, une infirmière adorable nous accueille, elle sait ce qui nous attends et comme elle me le dira plus tard, elle s'attendait à pire.
Je demande aux garçons de patienter, je les préviens, "si vous entendez pleurer ou crier votre soeur ne vous inquiètez pas, c'est pour son bien", la vache je sais pertinament ce qui nous attend et j'essaie de convaincre mes fils.
Les deux infirmières présentent pour la tenir et la piquer sont super sympas, l'infirmière qui va piquer Maêline lui raconte une jolie histoire avec l'aiguille papillon qui va venir piquer Maëline, puis s'envoler. N'ayant plus de pommade anesthésiante, Maëline hurlera à la piqure, pleura, et me cherchera pour un gros câlin pendant que c'est 4 longs et interminables tubes se rempliront. Que j'aimerai que le temps passe en une fraction de seconde, je me retiens de pleurer mais je ne supporte pas de la voir ainsi. C'est enfin fini, le papillon s'envole. Maëline se relèvera et ira se blottir contre moi.
Et là l'infirmière me dit " je pensais que cela aurait été plus difficile"....
Voilà une douloureuse journée, que je dois revivre dans 15 jours c'est à dire le 23 décembre pour à nouveau un bilan épathique on a échappé à la date du 24 au matin (j'ai dit non non pas le 24 on va pas lui faire ça). Parfois je me dis je la laisse aux infirmières, elles la tiennent, la puce ne bougera pas, il n'y a aucun risque et je me dis aussi que j'aimerai en avoir le courage, mais je n'y arrive pas, malgré la souffrance que cela me fait je ne peux être qu'avec elle.
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